Vertiges de la création
Critique d' Inu-Oh de Masaaki Yuasa (2021) Comme on peut s’y attendre la plupart du temps avec Yuasa, ce sont ici la folie visuelle et la générosité de la mise en scène qui l’emportent sur un récit dont le rythme effréné donne la sensation d’un d’un tourbillon incontrôlable ( dont le dernier plan s’en fait par ailleurs l’écho ) . La structure même est affectée, étant répartie en deux parties aux tempi radicalement différents : l a première, dans un montage aussi fluide que frénétique, s’étend sur plusieurs années à renfort d’ellipses brutales. La seconde quant à elle, voit s’enchaîner une succession de « performances », toutes plus spectaculaires, au point de frôler la saturation, tant par leur enchaînement que par leur longueur. L’effet n’est pas sans rappeler d’ailleurs l’accumulation des strates narratives dans l’œuvre de Mamoru Hosoda – un autre maître de l’animation – le récent Belle en tête. Mais contrairement à son homologue, le traitement du récit chez Yuasa ne semble p